Rose centifolia Absolue

Commentaires et anecdotes :

L'absolue de rose contient bien plus d'Alcool phényléthylique que l'huile essentielle, car cette molécule possède très peu d'affinité avec la vapeur d'eau. Cela explique le caractère miellé de l'absolue, contrairement à l'HE.
La demande de rose de mai absolue est largement supérieure à l'offre. La production est faible. Depuis quelques années, la rose centifolia se démocratise car de plus en plus de petits producteurs acquièrent le savoir-faire mais la liste d'attente pour en obtenir reste longue.
Le savoir-faire grassois fut récompensé fin 2018 par une entrée au patrimoine immatériel mondial de l'UNESCO, pour les cultures de rose, jasmin et tubéreuse en majorité.

Stabilité :

Problèmes de solubilité en eau de toilette, due à la présence de cires résiduelles de la concrète.
Les composés aromatiques de cet extrait sont chromophores, et peuvent colorer dans le temps, sourtout sous l'effet d'une base alcaline.
Les terpènes de cette huile essentielle sont sujets à polymérisation sous l'effet de l'oxydation.

Utilisation :

Utilisé surtout en parfumerie fine pour sa facette caractéristique rosée si recherchée.

Influence et répartition des chémotypes :

Plusieurs espèces du genre Rosa L. (qui comprends près de 3000 espèces) peuvent être extraites pour l'industrie de la parfumerie, citons :
Rosa ×centifolia L. : Rose de mai HE - Rose de mai Absolue, cultivée dans la région de Grasse, est la plus prisée de toutes les espèces de roses.
Rosa ×damascena Mill. : Rose damascena HE - Rose damascena Absolue.
Rosa ×alba L. : Rose alba HE

Autres espèces beaucoup utilisée, mais pas forcément en parfumerie.
Rosa canina L. : Rose des chiens, trouvée dans les régions tempérées d'Europe, d'Asie et d'Afrique.
Rosa gallica L. : Rosier de France, originaire d'Europe centrale et d'Asie mineure.
Rosa moschata Herrm. : Rosier musqué, originaire d'Asie mineure et cultivée en Europe.
Rosa rugosa Thunb. : Rosier rugeux, originaire du Japon et de Chine.

Méthode d'obtention :

A Grasse, les roses sont cueillies à la main au levé du jour, en mai, pour être rassemblées dans de grands sacs en toile de jutte. Le contenu est pesé pour contrôler la production et déterminer la quantité de solvant nécessaire à leur traitement.
Le stockage des fleurs à l'usine est fait au sol. Les fleurs sont régulièrement retournées pour les aérer et éviter toute détérioration dûe à leur maturation. Les fleurs doivent être traitées dans la journée pour en obtenir une concrète, suivie d'une absolue. Une rose ayant viellie durant un jour n'a en effet plus la même odeur qu'une rose traitée le jour de la récolte.
Les roses sont disposées rapidement par couche dans une cuve remplie à l'hexane. Trois bains successifs permettent l'extraction. Après retrait des fleurs épuisées et évaporation de l'hexane de rose (recyclé pour extraire d'autres roses), la concrète est récupérée. Elle se solidifie rapidement à température ambiante car c'est une substance cireuse. Elle est ensuite traitée à l'alcool, puis glacée (rampe de température allant de 60°C à 0°C) pour précipiter les cires. L'absolue est alors obtenue après filtration des cires et évaporation de l'alcool.
Un entraînement à la vapeur des fleurs peut être exercé pour obtenir un huile essentielle, à l'odeur plus fraîche et citronnée.
Une absolue de rose peut être distillée pour en retirer les composés insolubles.

Origine(s) géographique(s) :

Donnée indisponible.